Sep 13, 2012

Marre de voir des Philippines dans les transports en commun à Bruxelles

(les nouveaux esclaves, partie II) J'avais déjà écrit sur l'indifférence générale des européens de l'Ouest au fait que des ouvriers, Ukrainiens ou Moldaves fassent tous leurs travaux et dorment la nuit en rue dans des camionnettes sans sanitaires. C'est une honte pour les gens qui les emploient à bas prix comme pour les syndicats européens qui ferment les yeux, tandis qu'il y a des millions de chômeurs ici. Mais il y a pire : chaque jour, je vois davantage dans le tram ou le bus à Bruxelles, de ces petites femmes jaunes aux dents très blanches, toujours affairées et l'œil triste. Elles sont Philippines ou Indonésiennes. Elles ne sont pas à Bruxelles pour du tourisme ou du shopping. Elles sont nos nouvelles esclaves. Ce sont nos femmes de ménage, souvent maltraitées et dont les passeports ont été confisqués par les réseaux de maquereaux qui les exploitent et leur volent l'essentiel de leur salaire de misère. Nous les employons parce qu'elles sont donc dociles, qu'elles travaillent de longues heures, sans rechigner, pour des clopinettes. Nous les exploitons aussi parce que nos syndicats et organisations des droits du travail occidentaux ne trouvent rien à redire à ça. Comme tout le monde, ils s'en foutent, car qui se soucie de ces naines jaunes qui sont à l'évidence nées pour nous servir ? Elles ont l'œil triste, parce que contrairement à nos anciennes femmes de ménage qui venaient du Portugal, d'Afrique du Nord ou de Pologne et qui pouvaient encore retourner voir leurs enfants une ou deux fois par an, celles-ci partent pour plusieurs années dans un monde qui leur est totalement étranger, parce que les Philippines ou l'Indonésie, c'est à l'autre bout du monde. Comment personne ne voit-il qu'aucun être humain ne partirait ainsi de plein gré pour faire des ménages de l'autre côté de la planète en laissant ses enfants derrière soi pour plusieurs années ? Elles les confient à leurs vieilles mères, quand les gosses ne sont pas eux-même exploités par d'autres réseaux sur place... Comment se fait-il que personne ne proteste contre cette ignominie quotidienne qui nous saute pourtant aux yeux ? Je ne lis aucun article sur ce sujet. Tout le monde s'en fout. Moi, je ne supporte plus cette réalité qui entoure mon quotidien et j'accuse non seulement le gouvernement mais aussi la presse, les partis politiques et les syndicats belges de faillir gravement à leur devoir d'information du public et de protection des travailleurs et des individus. Si vous ne faites rien pour arrêter ce nouvel esclavage, alors vous êtes complices d'esclavagisme, car c'est bien de cela qu'il s'agit !

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