Nov 18, 2009

Faut-il parler anglais pour être européen ?

j'ai participé hier au débat "Faut-il parler anglais pour être européen" organisé par l'association Défense de la Langue française à Bruxelles. 3 journalistes de renom, Jean Quatremer, Quentin Dickinson et Michael Theis y faisaient le constat que la bataille du multilinguisme était définitivement perdue et de nombreux témoignages de divers fonctionnaires de l'Union Européenne confirmaient cet état de chose. Un officier du commandement des forces de L'UE témoignait même que, contrairement au commandement des forces de l'OTAN qui est bilingue français/anglais, le commandement des forces de l'UE est uniquement effectué en anglais ! Un comble !
L'affaire est donc entendue: L'anglais est désormais la langue de facto de l'Union comme je le constate moi-même tous les jours par les campagnes de communication systématiquement titrées en anglais de la Commission européenne.
Tandis que Jean Quatremer annonçait qu'il renonçait à résister et avait décidé d'éduquer sa fille en anglais, Quentin Dickinson allait jusqu'à dire que le combat se situait désormais en France même, où de plus en plus de cursus universitaires et de grandes écoles sont exclusivement en langue anglaise. L'urgence française est d'ailleurs corroborée par les alarmes de plus en plus souvent levées par les syndicalistes français qui notent de plus en plus d'abus du droit du travail en matière linguistique, comme en témoignait un de leurs représentants au débat, ce que je constate moi-même également ici en Belgique.
Si on devait juger les personnes en fonction de leurs résultats, tous les défenseurs de la langue française seraient virés. Qui est responsable de cette cuisante défaite et de la victoire annoncée par le British Council ? Michael Theis croit au complot de ce dernier et des gouvernements anglo-saxons. Bien evidemment, c'est la mission du British Council de nous imposer à tous cette langue de non-communication floue qu'est l'anglais. Mais il faut dénoncer les complices français de ce complot:
L'élite française qui se reproduit par l'anglais, parce qu'elle seule a les moyens d'envoyer ses enfants dans des stages d'immersions dans les pays anglo-saxons.
Nicolas Sarkozy, qui impose l'anglais à tous alors qu'il ne le parle même pas lui-même !
Christine Lagarde, Pascal Lamy, Ernest-Antoine Seillère et tous les autres responsables économiques et diplomates français qui désavantagent tactiquement la France dans les négociations internationales en se vautrant dans un mauvais anglais qui les empêtre et où ils seront toujours dominés.
Et le reste de la population française qui croit naïvement à la possibilité que grâce à l'éducation nationale, leurs enfants parleront un jour correctement une langue que l'élite n'arrive pas à dominer après des stages en immersion répétés et des cours particuliers à l'école Berlitz.
Finalement, c'est ce peuple crédule qui est coupable de son propre sort linguistique. Jean Quatremer rappelait qu'en 1940, la défaite de la France face à l'Allemagne de Hitler s'était essentiellement passée avant les combats, dans les têtes. La France était défaitiste. Elle l'est toujours et encore sur le front linguistique.
Le résultat est là: Le Royaume Uni, qui ne participe à l'UE que pour mieux la torpiller, en bénéficiant d'un régime d'exception qui lui permet tous les "opt-out" de tous les systèmes, règlements et contraintes européens, et qui ne se sert de l'UE que comme marché et comme bouc émissaire de toutes ses misères (il n'y a qu'à lire sa presse pour s'en convaincre) , s'est néanmoins débrouillé pour nous imposer sa langue imprécise et maladroite, totalement inadaptée à notre droit, à notre précision, à nos institutions et à notre manière de penser, à nous français mais aussi allemands, italiens, espagnols, polonais...
Que faites-vous donc, au lieu de vous lamenter sur le sort du français ?

Nov 15, 2009

L'anglicisation de Bruxelles (3) : Les pompiers pyromanes


Là c'est encore pire: La Commission européenne elle-même, sur son propre siège, en plein coeur de Bruxelles, capitale d'un pays qui compte déjà 3 langues officielles, qui fait sa communication dans une 4ième, choisie au hasard parmi les langues des 27 pays membres. And the winner is....English !

L'anglicisation de Bruxelles (2) Le Far-West linguistique


Ici j'ai pris la photo d'un panneau publicitaire de e-Bay dans la station de métro Schuman, au pied du Berlaymont, le siège de la Commission européenne. Schuman se retournerait dans sa tombe ! Ni le gouvernement belge, qui a perdu toute ombre de fierté nationale, ni les autorités de l'Union ne s'émeuvent que les publicitaires s'adressent à leurs fonctionnaires qui viennent travailler le matin exclusivement en anglais. C'est illégal, mais tout le monde s'en fout, surtout les annonceurs... Bruxelles, c'est le nouveau Far-West linguistique !

Sacred Celtic aŭdas...

Sacred Celtic ridegas

La fin de la Belgique

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