May 18, 2011

Le déchaînement anti-français et les leçons de morale des anglo-saxons

D'un côté, on peut se lamenter que l'affaire DSK abîme l'image de la France, si on est français, bien sûr, parce que tous les autres s'en réjouissent.
Mais en regardant les titres des journaux étrangers ("French whine"...), force est de constater qu'ils font leur miel de l'événement et que leur haine des français, déjà déchaînée lors du refus du gouvernement français de se joindre à l'invasion de l'Iraq en 2004, ne cherchait que le moindre prétexte pour se venger du fait que la France avait alors eu raison, ce qu'on a depuis réalisé...

Toute occasion de détester les français et de le leur faire savoir est bonne à prendre. Si en plus on peut s'en payer un, c'est encore mieux !
Moi je l'avais déjà appris à mes dépens, après l'Iraq, et j'avais vu le vrai visage de haine des USA pour les français. DSK vient de le découvrir. Pour connaître la brutalité de l'administration étasunienne, je le plains, quoi qu'il ait fait...
Quel que soit le scénario de cet incident, DSK est certes un imbécile profond d'avoir fourni aux anti-français de tous bords un prétexte supplémentaire à leur détestation pathologique de la France, mais cette détestation n'est pas née avec lui, et, à la lecture des titres des journaux comme "France's 'macho' culture", on la voit bien exuder, une fois de plus.

La France est coupable d'être différente, et les anglo-saxons ne le supportent pas. Et chaque fait divers est interprété par eux à cette aune, au mépris de toute analyse rationnelle, comme quand les flamands traitaient tous les wallons de pédophiles à l'époque de l'affaire Dutroux. Il n'y a pas de raison là où il y a une haine xénophobe atavique.

Les donneurs de leçons de morale à l'anglo-saxonne, BBC en tête, viennent donc nous expliquer que si un homme politique français commet une agression sexuelle, c'est parce que la presse française n'est pas assez intéressée par les scandales sexuels, et que ça n'arriverait pas si Mitterand n'avait pas réussi à cacher sa fille ou si on révélait les noms des maîtresses des politiciens français.

Quelles foutaises !

Un type qui serait capable de ça alors qu'il est au sommet du pouvoir se fout bien de savoir si la presse s'intéresse à sa vie privée ou pas avant de tripoter une soubrette. Et qu'est-ce que ça changerait ? Est-ce que ça ferait baisser son taux de testostérone emballé par l'ivresse du pouvoir ? Est-ce que si on connaissait le nom de toutes ses maîtresses passées, il sauterait moins sur les futures ?
Et, franchement, est-ce que les politiciens anglo-saxons sont tous émasculés ou bien ont, eux aussi, les couilles qui gonflent en proportion de leur position ? En me rappelant Kennedy, je ne sache pas que c'est un problème proprement français ou même "latin". On dit que tout un service de la CIA s'occupait d'étouffer ses affaires de sexe.

L'idée hypocrite, que braquer une caméra sur les parties génitales des gens les rend plus "moraux" est tout à fait typique de ces faux-jetons de culs-bénis.

Alors faut-il que notre classe politique devienne anglo-saxonne ? Qu'elle pleure à la messe devant les caméras en se battant la coulpe ? Que la liste des adoratrices du pouvoir qui ont sucé la bite de nos hommes politiques, occupe la première page des journaux durant des mois, manière Clinton ?
Eh bien je dis non !
Un viol est un fait divers. Il n'a rien à voir avec la vie privée des millions de gens qui ont des relations sexuelles consenties avec qui ils veulent, sans que ça regarde l'opinion.
Au-delà de ce fait divers, je défends donc, contre la presse anglo-saxonne et ses leçons de morale à deux balles, la continuité de l'attitude et de la différence française concernant les mœurs: Ma vie privée ne vous regarde pas, la vôtre ne m'intéresse pas. Et la presse anglo-saxonne, son obsession pathétique pour tout ce qui sent le cul, et sa xénophobie hystérique n'ont qu'à aller se faire foutre !

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