L'UE, proxénète du post-communisme

Des ouvriers ont été dépêchés chez moi par mon propriétaire pour effectuer des travaux. Comme la plupart de tous les hommes de main, couvreurs, maçons, carreleurs, plâtriers, peintres, ...que l'on voit s'affairer à Bruxelles, et sans doute dans le reste de l'Europe occidentale, ils sont ukrainiens.
L'Ukraine est une dictature post-communiste, un pays plus grand que la France, de 47 millions d'habitants où il n'y a d'autre avenir que de s'expatrier sans visa vers l'étranger pour servir de main d'œuvre pour les hommes, ou de se prostituer, à Moscou ou en Occident, pour les femmes.
La population de l'Ukraine est en train de s'effondrer, parce qu'il n'y a plus d'autre espoir que l'exil. Ils ne font plus d'enfants.
L'Ukraine est aussi le pays de Tchernobyl, où on a menti à la population et on a même omis de lui donner des pastilles d'iode quand ils se sont fait irradier en silence. Ils continuent de crever en silence.
L'Union Européenne a un soi-disant pacte de coopération avec ses voisins de l'Est. En voyant ces ouvriers ukrainiens qui déjeunent et dorment sans doute aussi dans leur camionette, dans ma rue, avec tant d'autres, je pense que ce pacte de coopération est plutôt un pacte d'exploitation pur et simple : Non seulement nous acceptons que ces gens viennent se vendre au rabais à nos propriétaires, pour des salaires de misère, en mettant nos propres ouvriers et artisans sur la paille, mais en les laissant venir gagner un peu d'argent chez nous, nous les empêchons de réformer chez eux et de pendre à des réverbères leurs salopards de dirigeants maffieux, traffiquants en tout genre et proxénètes, ce qui est la seule chose qu'ils méritent.

En attendant, où sont donc les inspecteurs du travail belges ? Comment se fait-il que tout le monde voit quotidiennement ces ouvriers exploités au noir dans leurs maisons et dans leurs rues, sauf eux ? Existent-ils même ?